Chaque année, les trois pharmacies du CHU UCL Namur préparent 35.000 chimiothérapies anticancéreuses injectables : un travail de préparation et de contrôle colossal et minutieux puisque chaque poche de chimiothérapie est différente et spécifique aux résultats et aux caractéristiques du patient.

Un double contrôle de la préparation de ces médicaments est dès lors devenu indispensable. C’est là qu’apparaît l’utilisation de DrugCacm®. Concrètement, comment fonctionne ce nouveau dispositif ? Cette caméra spéciale permet une vérification pointue et une validation automatique des différentes étapes de la préparation des traitements par reconnaissance des flacons, des poches et des volumes prélevés. En cas d’erreur, le passage à l’étape suivante est bloqué et le flux de fabrication stoppé.

Un outil complémentaire dans la chaîne de préparation

L’utilisation du système DrugCam® offre de nombreux avantages comme diminuer le risque d’erreur lors de la préparation, accroître la sécurité de nos patients ou encore assurer la traçabilité de l’ensemble des produits… Une étude menée au CHU UCL Namur a par ailleurs démontré que, même si ce dispositif augmente le temps de préparation des chimiothérapies, il renforce nettement la sécurité de la chaîne d’élaboration. Cet œil numérique ne remplacera jamais la rigueur du travail des préparateurs et des pharmaciens hospitaliers mais intervient comme un outil complémentaire et leur permet de garder une attention sur l’ensemble du flux de préparation des médicaments.

Des évolutions à l’horizon

Plusieurs perspectives sont en cours de développement à court, moyen et long termes. Cette fin d’année verra, par exemple, se conclure l’implémentation complète du système DrugCam® sur l’ensemble de nos sites hospitaliers. Nos équipes poursuivent également l’objectif de réaliser toutes les préparations contenant des cytostatiques injectables, c’est-à-dire des produits utilisés dans le traitement du cancer, avec le système DrugCam® et ainsi garantir un double contrôle pour 100% des préparations.