IRM, scanner, radiographie… : le point sur les techniques d’imagerie médicale

16/11/2023

Le CHU UCL Namur propose sur ses différents sites un panel complet d’examens d’imagerie médicale. Les différents plateaux techniques sont équipés des dernières technologies pour une prise en charge rapide et de qualité, tout en offrant une approche humaine et personnalisée.

Echographie, endoscopie, radiographie, scanner, imagerie par résonance magnétique,… Vous vous y perdez ? Quelle est la différence entre ces techniques d’imagerie médicale ? Nous répondons à toutes vos questions dans cet article !

L’imagerie médicale est un des domaines qui a le plus progressé ces vingt dernières années. Ses examens permettent d’observer différentes parties du corps humain et s’avèrent indispensables dans le dépistage et la prise en charge efficace de nombreuses maladies. Le CHU UCL Namur dispose d’un service d’imagerie médicale regroupant les examens de radiologie, mammographie, échographie, CT scanner et IRM, et un service de médecine nucléaire. Il existe des examens radiologiques et des examens de médecine nucléaire.

Zoom sur ces examens, leurs indications et leur déroulement.

Une radiographie permet de visualiser une partie ou la totalité d’une zone corporelle. Elle repose sur l’utilisation de rayons X pour obtenir une image. Les rayons X qui traversent votre corps sont plus ou moins arrêtés en fonction de la densité, du nombre atomique Z et de l’épaisseur des tissus. Les données obtenues sont traitées par informatique pour former des images.

Au CHU UCL Namur, de nouvelles salles de radio viennent d’être installées sur nos sites de Dinant, Godinne et Sainte-Elisabeth, comprenant des posters rétro-éclairés pour un meilleur confort du patient.

Pour quelles pathologies ?

Les examens radiographiques permettent de déceler de nombreuses irrégularités dans le corps : anomalie pulmonaire, fracture, arthrose, calculs rénaux, occlusion intestinale, tumeur, infection bactérienne ou virale,…

Comment se déroule l’examen ?

Après votre passage auprès de la secrétaire, le Technologue en Imagerie Médicale (TIM) vient vous chercher en salle d’attente. Il vous interroge en cabine sur les contre-indications (grossesse), sur les raisons de votre venue afin de cibler l’examen en fonction de la pathologie suspectée et vous demande de vous dévêtir en fonction de la zone à étudier. Les vêtements donnent des images de  lignes sur les radiographies et peuvent être la cause d’un mauvais diagnostic.

Plusieurs clichés sont réalisés, sous différents angles. Cet examen est rapide et non douloureux. Si la qualité de l’examen est validée par le radiologue, vous pourrez repartir et les résultats seront envoyés au médecin prescripteur.

Il s’agit d’une opacification articulaire. Le médecin ponctionne la cavité articulaire à étudier et réalise une opacification à l’aide d’un contraste iodé. Ensuite plusieurs clichés radiographiques sont réalisés. Cet examen permet de visualiser certains composants radio transparents des articulations tels les ménisques, le cartilage, certains ligaments. Cette procédure est similaire aux ponctions articulaires non radiologiques. Elle est en général couplée à un scanner et occasionnellement à une IRM.

Le principe des infiltrations sous scopie est le même sauf qu’un médicament est injecté en fin de procédure.

Urographie intraveineuse (UIV)

Cette technique permet d’imager les reins (cavités pyélo-calicielles) et les uretères, en profitant de l’élimination urinaire des produits de contraste iodés.

Comment se déroule l’examen ?

Une injection intraveineuse d’un produit de contraste iodé est réalisée, suivie de prise de clichés radiographiques sur les reins pour évaluer le délai d’arrivée du contraste et de clichés centrés sur les cavités pyélo-calicielles et les uretères.

Cystographie

Cette technique permet d’imager la vessie et l’urètre . La vessie est opacifiée à l’aide d’un contraste iodé soit par voie sus-pubienne soit par voie rétrograde (sonde urinaire), suivie de la prise de plusieurs clichés radiographiques.

Cette spécialité est dédiée à l’examen de la glande mammaire (le sein). Deux techniques principales y sont réalisées.

Mammographie

Cet examen est réalisé par un Technologue en Imagerie Médicale (TIM) sur un appareil de radiographie dédiée, le mammographe. Le mammographe est constituée d’un générateur de rayons X de faible énergie, d’un système de compression du sein et d’un capteur de haute performance (tant en efficacité de détection des rayons X qu’en résolution spatiale).

Comment se déroule l’examen ? 

Le sein de la patiente sera placé dans le système de compression par le TIM qui règlera la compression afin que celle-ci soit bien tolérée par la patiente, puis plusieurs clichés seront réalisés dans des incidences différentes afin de permettre l’analyse de la glande mammaire. La tomosynthèse, qui reconstitue l’image en trois dimensions,  permet de naviguer à travers le sein.

Echographie

L’échographie mammaire est réalisée par le médecin. En cas d’anomalie, une cytoponction (à l’aide d’une fine aiguille), une microbiopsie ou une macrobiopsie (à l’aide d’une aiguille spécifique) seront réalisés après anesthésie locale, soit sous guidage échographique soit sous stéréotaxie (contrôle par imagerie), soit sous guidage IRM afin de permettre un diagnostic précis.

Le scanner est constitué d’un grand anneau métallique sur lequel est fixé d’un côté un tube émetteur de rayons X et à l’opposé un détecteur, qui tournent simultanément autour du corps du patient ou de la région à examiner. Tout comme la radiographie, l’appareil mesure l’absorption des rayons X par le corps. Les informations sont utilisées pour recomposer des vues en tranches de la région analysée. La juxtaposition des vues en tranches permet une représentation tridimensionnelle des régions explorées.

Pour quelles pathologies ?

Le scanner permet non seulement d’explorer les os, la sphère ORL (oreilles, maxillaires,…), le cerveau mais aussi de visualiser tous les organes profonds de l’abdomen et du pelvis (foie, reins, vaisseaux,…) ou du thorax (poumons, plèvre, vaisseaux,…) difficilement accessibles aux radiographies ou à l’échographie. Il décèle des anomalies diverses : hémorragie, tumeur, kyste, infection, ganglion,….

Comment se déroule l’examen ?

Après votre passage auprès de la secrétaire, le technologue en Imagerie Médicale (TIM) vient vous chercher en salle d’attente. Il vous interroge en cabine sur les contre-indications (grossesse, allergie à l’iode, insuffisance rénale éventuelle, etc.), sur les raisons de votre venue afin de cibler l’examen en fonction de la pathologie suspectée et vous demande de vous dévêtir en fonction de la zone à étudier. Pour certains examens, une prise de sang récente datant de moins de 3 mois est indispensable.

Si l’examen nécessite une injection, le TIM pose un cathéter intraveineux au niveau du bras afin d’assurer l’injection au cours de l’examen. Cet examen dure environ 5 minutes. Si la qualité de l’examen est validée par le radiologue, vous pourrez repartir et les résultats seront envoyés au médecin prescripteur.

L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est un examen complémentaire, donnant des informations supplémentaires sur une zone précise à étudier.

Elle utilise un champ magnétique (aimant) et des ondes de radiofréquence. Aucune radiation ionisante n’est émise. Son principe consiste à réaliser des images du corps humain grâce aux nombreux atomes d’hydrogène qu’il contient. La machine, munie d’un aimant, propage un champ électromagnétique pour que les atomes d’hydrogène s’orientent dans le même sens. Ensuite, des ondes radio sont propagées brièvement pour exciter ces atomes (ils sont mis en résonance). A l’arrêt de cette stimulation, les atomes restituent l’énergie accumulée en produisant des vibrations qui sont enregistrées et traitées sous forme d’image par un système informatique, en 2D ou en 3D.

Dans certains cas, on utilise un produit de contraste afin d’identifier plus facilement les anomalies.

Pour quelles pathologies ?

L’IRM permet ainsi d’obtenir une image très précise de nombreux organes comme le cerveau (tumeur cérébrale, AVC,…), la colonne vertébrale (hernie discale,…), la moelle épinière, les os et les articulations (ligaments, ménisques, cartilage,…), les organes pelviens, les seins,…

Comment se déroule l’examen ?

Après votre passage auprès de la secrétaire, le technologue en Imagerie Médicale (TIM) vient vous chercher en salle d’attente. Il vous interroge en cabine sur les contre-indications (grossesse, allergie au Gadolinium, insuffisance rénale vue sur votre prise de sang récente, opération récente, PaceMaker, Défibrillateur, Holter Stimulateur ou autre matériel implanté, etc.) et sur les raisons de votre venue afin de cibler l’examen en fonction de la pathologie suspectée. Il vous demande de vous dévêtir afin d’éviter que tout objet métallique rentre dans la salle d’IRM ; c’est pour cela qu’une blouse vous sera donnée.

Si l’examen nécessite une injection, le TIM pose un cathéter intraveineux au niveau du bras afin d’assurer l’injection au cours de l’examen. Cet examen est bruyant et dure environ 20 à 30 minutes, cependant il n’est pas douloureux. Si vous êtes claustrophobe ne paniquez pas, une sonnette vous sera donnée afin de pouvoir stopper l’examen en cas de crise. Si la qualité de l’examen est validée par le radiologue, vous pourrez repartir et les résultats seront envoyés au médecin prescripteur.

Pelvienne, abdominale, mammaire, cardiaque, endovaginale,… L’échographie se base sur des ondes sonores de haute fréquence, les ultrasons, pour visualiser les organes, les vaisseaux ainsi que le fœtus lors d’une grossesse. Les zones « hyperéchogènes » apparaissent clairement sur l’écran de l’échographe tandis que les zones « hypoéchogènes » sont plutôt sombres. Les images obtenues sont démontrées en temps réel. Ce procédé n’implique aucune irradiation.

Pour quelles pathologies ?

L’échographie permet d’examiner plusieurs organes et régions du corps : les tissus sous-cutanés et les muscles et tendons, le foie, les voies biliaires, la rate, le pancréas et les reins, les organes génitaux (prostate, testicules, utérus, ovaires), les artères et les veines,…

Comment se déroule l’examen ?

Après votre passage auprès de la secrétaire, un membre du personnel soignant vient vous chercher en salle d’attente. Il vous installe en salle d’échographie et vous demande de vous dévêtir en fonction de la zone à étudier.

Le radiologue réalise votre échographie en mettant simplement du gel d’échographie sur la peau et en balayant la zone concernée avec une sonde d’échographie. Plusieurs clichés sont réalisés, sous différents angles, Cet examen est rapide et non douloureux.

Les résultats seront envoyés au médecin prescripteur.

Les examens de médecine nucléaire (scintigraphie, PET CT,…) se basent sur l’émission de rayonnement par des substances injectées au patient. Ces substances, appelées des traceurs radioactifs ou radiotraceurs, sont injectées via une veine. Contrairement aux techniques employées en radiologie, le rayonnement n’est donc pas extérieur au patient mais provient de l’intérieur. Ce produit, en fonction de son accumulation dans certains tissus, mettra alors en évidence le métabolisme des organes ou maladies spécifiques dans le corps. Cela dure de quelques minutes à quelques heures, dépendant du type d’examen. Après cette période d’attente, des radios du corps sont réalisées via un appareillage de haute technologie.

Pour quelles pathologies ?

C’est un outil de diagnostic non-invasif très performant qui est utilisé pour des centaines de pathologies telles que les maladies cardio-vasculaires (artériosclérose, infarctus,…), les cancers ainsi que des affections neurologiques (démences de type Alzheimer, maladie de Parkinson, épilepsie et tumeurs cérébrales). Ils permettent d’estimer la sévérité de la maladie, son étendue ainsi que sa progression.

La radiologie interventionnelle désigne l’ensemble des actes médicaux réalisés sous contrôle radiologique, permettant le traitement ou le diagnostic invasif de nombreuses pathologies.

Le principe de la radiologie interventionnelle est donc d’accéder à une lésion située à l’intérieur de l’organisme pour effectuer un acte diagnostique (prélèvement par exemple) ou thérapeutique. Différents modes de guidage sont possibles : fluoroscopie, échographie, tomodensitométrie (CTscanner), imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces techniques permettent le repérage, le guidage et le contrôle du geste médical. Occasionnellement ces examens sont réalisés sous anesthésie générale.

Vous avez un rendez-vous en consultation, en Imagerie (radiologie) ou vous devez vous rendre aux Urgences ?

En consultation et en Imagerie

  • Présentez-vous 15 à 30 minutes avant l’heure prévue de la consultation.
  • Munissez-vous de votre carte d’identité, Kids ID (ou ISI+) pour les enfants, carte Vitale pour les patients français, ou de tout autre document d’identité avec photos si vous ne possédez pas de carte d’identité.
  • Si nécessaire, emmenez avec vous les résultats des examens que vous avez réalisés au préalable.
  • En Imagerie, présentez-vous avec votre demande d’examen, sans cela, nous ne pourrons pas réaliser l’examen souhaité.
  • Si vous ne pouvez pas vous présenter au rendez-vous, nous vous demandons de nous prévenir dans les 48 ouvrables qui précédent ce rendez-vous, sans quoi nous nous réservons le droit de vous facturer un montant forfaitaire.
    Vous pouvez annuler un rendez-vous via notre formulaire en ligne d’annulation.
  • Dans la plupart des cas, le paiement a lieu a posteriori, via le service facturation.

Aux Urgences

  • Munissez-vous de votre carte d’identité, Kids ID (ou ISI+) pour les enfants, carte Vitale pour les patients français.
  • Si nécessaire, emmenez avec vous les résultats des examens que vous avez réalisés au préalable.
  • Le paiement a lieu a posteriori, via le service facturation.

CHU UCL Namur – Site Dinant

Imagerie Médicale
Rue Saint-Jacques, 501 – 5500 Dinant

Imagerie: +32 (0) 82 21 24 09

CHU UCL Namur - Site Godinne

CHU UCL Namur – Site Godinne

Imagerie Médicale
Avenue G. Thérasse,1 – 5530 Yvoir

Imagerie: +32 (0) 81 42 35 00

CHU UCL Namur - Site Sainte-Elisabeth

CHU UCL Namur – Site Sainte-Elisabeth

Imagerie Médicale
Place Louise Godin 15 – 5000 Namur

Imagerie: +32 (0) 81 72 05 20

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