L’esthéticienne sociale : un soutien précieux pour les patients hospitalisés
Prendre soin de soi est important lors d’une hospitalisation. Au CHU UCL Namur, il est possible de profiter de soins esthétiques, de conseils en image corporelle et de massages relaxants gratuits, directement dans votre chambre ou à l’hôpital médical de jour. Découvrez comment vous pouvez bénéficier de ces précieux moments de détente.

Au CHU UCL Namur, nous croyons en l’importance de prendre soin de vous, tant sur le plan physique que mental. C’est pourquoi nous proposons une gamme de soins gratuits pour tous nos patients, afin de les accompagner tout au long de leur parcours de soins.
Des soins pour le bien-être de nos patients
Soins Esthétiques
- Manucure et pédicure pour chouchouter vos mains et pieds.
- Épilation douce et soin du visage pour une peau radieuse.
- Maquillage pour vous sentir encore plus confiant(e).
Conseils en Image Corporelle
Des experts sont là pour vous conseiller sur votre coiffure et votre image, sur rendez-vous. Parce que se sentir bien dans son corps, c’est aussi important que guérir.
Massages Relaxants
Offrez-vous un moment de détente avec nos massages relaxants, disponibles tous les jours de la semaine. Laissez le stress s’évaporer et retrouvez votre sérénité.
Une attention particulière pour les patients oncologiques
Au CHU UCL Namur, nous comprenons également les défis uniques auxquels sont confrontés nos patients oncologiques et mettons en place des soins spécifiques pour les patients atteints de cancer, notamment au travers de nos espaces de ressourcement Bulle d’être et L’Essentiel.
Aline Barlet, esthéticienne sociale au CHU UCL Namur, nous raconte son métier.
Peux-tu nous décrire ton rôle d’esthéticienne sociale au CHU et, plus spécifiquement, comment tu contribues au bien-être des patientes en suivi oncologique ?
En tant qu’esthéticienne sociale, mon rôle est de conseiller et d’accompagner les patient/es pendant et après leurs traitements en leur proposant des soins tel que manucures, pédicures, soins du visage, massages et maquillages. Par ces soins, je contribue à aider leur corps à lutter contre les effets indésirables des traitements (fragilités des ongles et de la peau, alopécies) mais également contre les effets psychologiques. Si l’annonce de la maladie et les traitements sont déjà une épreuve très compliquée, le changement physique en est une autre… Au CHU, cette discipline porte le nom de « sur la pointe des doigts » et est composé de ma merveilleuse équipe de bénévoles formés au toucher relationnel.
Pourquoi as-tu choisi de devenir esthéticienne sociale ? Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce métier ? As-tu suivi une formation spécifique pour ce type de patientes ?
Après avoir travaillé pendant plus de 4 ans dans l’esthétique, j’ai décidé de faire une spécialisation en socio-esthétique. C’est en prenant soin de mon arrière-grand-mère que j’ai pris conscience de ma faculté à m’occuper des personnes âgées et fragilisées. Lors de mes stages dans les services d’oncologie au CHU UCL Namur en 2019, je savais que je venais de trouver ma voie. 1 an plus tard, j’obtenais le poste d’esthéticienne sociale.
Quelles sont les principales préoccupations esthétiques et émotionnelles auxquelles sont confrontées les patientes atteintes de cancer que tu accompagnes ? Comment ajustes-tu tes services en fonction des besoins individuels de chaque patiente ?
Chaque patiente est unique et possède sa propre vision de l’esthétique. Chacune aura également sa propre façon de gérer ses émotions. J’écoute attentivement les craintes et demandes de la patiente avant de proposer mes soins et conseils. Je me base sur leur routine de soins habituelle et en fonction de ce qu’elle me dise, j’ajuste ou corrige celle-ci.
En quoi penses-tu que l’esthétique sociale contribue à l’amélioration de la qualité de vie des patientes atteintes de cancer ?
Pour répondre à cette question, j’ai demandé l’avis d’une patiente que je soigne à l’hôpital de jour et à « bulle d’être ». Pour elle, les soins esthétique sont le toucher qu’un autre soignant n’aurait pas l’occasion de lui apporter. Les moments partagés sont une véritable parenthèse de bonheur qui contribue à la fabrication des endorphines de bien-être.
J’ai envie de rajouter que mes soins ne seraient pas aussi impactant grâce à tous les autres soignants car après tout, nous sommes tous complémentaire et contribuons à notre manière au bien-être du patient.
Peux-tu partager une histoire ou un témoignage qui illustre l’impact positif de ton travail sur une patiente en suivi oncologique, comment tu l’as aidée à faire face aux changements esthétiques liés au cancer ?
Je me souviens d’une femme qui était désespérée par la perte de ses cheveux, de ses sourcils et de son teint devenu grisâtre… À tel point qu’elle refusait de se rendre à un mariage quelques jours plus tard. Se maquiller ne faisait pas parti de ses habitudes, s’inventer des sourcils encore moins. Pendant 1h, sous forme d’atelier, elle a appris à réaliser les bons gestes pour un maquillage simple et léger, à redessiner ses sourcils et à mettre en valeur ses yeux. Le lendemain, elle a acheté tout le maquillage dont elle avait besoin, et sûre d’elle comme elle ne l’avait jamais été, s’est rendue au mariage.
Témoignage de la patiente :« Durant 4 mois, j’ai dû suivre un traitement par chimiothérapie et les effets secondaires sont nombreux. Une chance dans mon grand malheur, j’ai eu l’occasion de profiter des soins de l’esthéticienne sociale présente à l’hôpital médical de jour. Les séances de chimiothérapie sont extrêmement difficiles et pouvoir bénéficier de soins tels que manucure, pédicure, massages, soins visage, … est un réel réconfort aussi bien moralement que physiquement. La rencontre avec l’esthéticienne sociale permet aussi un temps de paroles et c’est indispensable de pouvoir parler et se changer les idées quand on vit des traitements aussi lourds. En résumé, cette nouvelle fonction d’esthéticienne sociale est indispensable dans les hôpitaux surtout dans certains services pour le bien-être des patients. Un immense merci pour tout. »
Quels sont les conseils que tu donnes aux patientes pour prendre soin d’elles-mêmes à la maison entre les séances ?
J’utilise toujours une expression qui me vient de mon amie et mentor, Cédrine Gorreux, « Mettre son corps dans un cocon ». On apporte à notre corps de la douceur, de la bienveillance, on oublie tout ce qui est chimique et abrasif ! Elles repartent très souvent avec des échantillons, des fascicules, des bonnes adresses,… à la moindre question, elles ont mon adresse mail. Elles ont également l’opportunité de se rendre dans nos espaces de ressourcement à Namur « l’essentiel » et à Dinant « Bulle d’être ».
Quelles qualités faut-il pour exercer ce métier ? Peux-tu donner des conseils aux personnes qui souhaitent suivre ta carrière et travailler en tant qu’esthéticienne sociale en milieu hospitalier ?
C’est un métier qui demande patience, douceur, compassion mais également engagement, conscience et distance émotionnelle. Si ce métier est encore fragile actuellement, les hôpitaux prennent de plus en plus conscience de l’importance des bénéfices apportés aux patients durant leur trajet de soins. Il est de ce fait important que les personnes qui visent ce métier s’y engage avec confiance car il ne peut que progresser.